Une contrainte : la sécurité

Il faut protéger l'information contre les dégâts physiques (fiabilité) et les accès inappropriés (protection).

La fiabilité

On peut citer :

les sauvegardes

qui permettent la restauration du systèmes de fichiers dans un état cohérent d'un passé plus ou moins lointain.

les tableaux de disques redondants

(RAID) permettent de dupliquer l'information sur un ensemble de disque, de façon à pouvoir reconstruire l'information si l'un tombe en panne.

la mémoire stable

fait en sorte que les transferts de données défectueux soit détectés pour être repris.

La protection

La protection consiste à protéger les objets du système en fonction d'un environnement que l'on appelle domaine d'exécution. Un objet est donc un fichier, une imprimante, où plus généralement une ressource, et un domaine est un utilisateur, où bien un processus.

De manière très générale, la protection est donc une matrice de droits d'accès, qui indique dans chaque place les opérations permises.

	F1	F2	F3	Imprimante	D1	D2	D3	D4
D1	lire		lire			commuter
D2				imprimer			commuter	commuter
D3		lire	exécuter
D4	lire écrire		lire écrire		commuter

Cette matrice est beaucoup trop complexe d'implémentation et d'utilisation. Il faut, pour chaque fichier, décrire la colonne correspondante.

Les systèmes d'exploitation implémente donc une version plus ou moins dégradé de cette matrice.

MS DOS

n'offre pas de protection du fait que ce système a été conçu pour des ordinateurs personnels non relié à un réseau. Seul les fichiers cachés ont un semblant de protection.

Unix

utilise une liste d'accès dégradée (propriétaire, groupe, autre) par fichiers, avec trois types d'accès (lire, écrire, exécuter). L'avantage est le codage compact et de taille fixe qui permet que cela soit un attribut du fichier.

Mach

utilise des listes de capacités. Une liste de capacité d'un domaine est une liste d'objets, avec les opérations permises. La liste est protégée et maintenue par le système, accédée indirectement par l'utilisateur.

clés et verrous

chaque objet possède une liste de verrous, et chaque domaine une liste de clés.

SGBD

indique pour chaque table les droits. Ceux-ci ont une valeur par défaut modifiable par l'instruction GRANT.

HTML

permet deux protections : une par adresse de machine, et une par mot de passe.

mot de passe

Les vers et virus

Un ver est un processus utilisant le mécanisme de génération dynamique pour détruire la performance du système. Un des plus célèbre est le ver Internet du 2 Novembre 88, produit par Morris, étudiant de l'université Cornell. Il est basé sur :

1. le fichier .rhost qui permet des rlogin sans mot de passe.
2. le fichier password et d'un algorithme de crackage
3. les commandes finger et sendmail qui étaient alors buggées

Il consiste, grâce au bug, à envoyer sur une machine distante un programme C court, qui se compile, qui s'exécute et dont le résultat est le téléchargement du vers complet; puis de recommencer plus loin après examen des fichiers .rhost et password.

(schéma page 466)

Un virus est un fragment de code inséré dans un programme légitime. L'exécution du programme commence par l'exécution du virus, puis reprend son cours normal. Ce problème concerne les systèmes qui ne protègent pas les programmes contre l'écriture.