Choix des identificateurs

Les identificateurs d'un programme sont les noms des variables, procédures et fonctions, types, etc. Ces identificateurs doivent être immédiatement compréhensibles par le lecteur. En mathématique (et en informatique théorique comme cela a été illustré dans la première partie de ce livre), il est courant d'utiliser des identificateurs d'une seule lettre (comme $s$, $e$, $n$, etc.).

En programmation, il faut être plus prudent. Généralement, un programmeur a tendance à choisir des identificateurs plus parlants, comme
additional_node, incident_edge, nb_iterations, etc. De plus, il a de plus en plus tendance à choisir des identificateurs en anglais. La raison est simple : les projets de développement de logiciels sont de plus en plus souvent internationaux. Afin qu'un mainteneur étranger d'un logiciel développé par un Français puisse comprendre les identificateurs, ils doivent être écrits en une langue comprise par les deux. La langue anglaise se dégage clairement aujourd'hui dans le domaine du logiciel. Il est même courant aujourd'hui que des entreprises françaises aient l'anglais comme langue officielle de communication interne (courrier électronique, etc.).

Il ne faut pas interpréter la règle ci-dessus comme exigeant des identificateurs longs. La culture générale des développeurs a en fait développé des habitudes d'utilisation d'identificateurs plus brefs.

Exemples :

• Les identificateurs i, j et k, sont souvent utilisés pour des compteurs de boucles;
• Les identificateurs m et n sont souvent utilisés pour le nombre d'itérations d'une boucle;
• Il est courant, lorsque la portée de l'identificateur est relativement faible, d'utiliser la première lettre du type, par exemple s pour un sommet, e pour une arête, v pour une voiture, p pour une personne, etc.;
• Certains identificateurs sont pratiquement standardisés dans le langage de programmation utilisé, par exemple en langage C, argc, argv, fd, etc.;